Critique en bois #10 – Roméo & Juliette

Quoi de mieux que le ciné du dimanche soir ?

Le Roméo&Juliette (alias R&J pour les intimes) du dimanche soir. Pour se faire, je demande donc la version jeune et fraîche de La Cie Los Figaros avec une mise en scène (et une réécriture) originale par Alexis Michalik ; une mise en scène rythmée, osée, délirante et délurée du grand classique de Shakespeare.

Les incursions modernes sont nombreuses mais maitrisées et montrent à quel point l’œuvre de Shakespeare peut être réinterprétée sans cesse.

Pour la jouer, 3 comédiens. Pas un de plus pas un de moins. A eux 3, ils jouent les 15 personnages de la célèbre tragédie. Et quand je dis TOUS, c’est vraiment tous, le tout avec une habilité étonnante et une justesse impressionnante.

Les comédiens sont absolument incroyables et l’on voit qu’ils prennent vraiment plaisir à nous conter leur version de ce classique revisité.

Régis Vallée est drôlissime en nourrice maternelle qui court sans cesse après sa « Jôooliette » mais aussi très juste en Frère Laurent, Anna Mihalcea passe du rôle de Juliette amoureuse et touchante au personnage de Mercutio glandeur/charmeur (et bien d’autres encore) avec une facilité déconcertante. Charles Lelaure est, quant à lui, aussi parfait en Roméo beau gosse avec ses lunettes de racailles qu’en Lady Capulet ou encore en DJ Paris ringard.

Dans cette version, on pleure de rire, on pleure tout court, on s’émeut, on passe forcément un bon moment.

Les décors sont assez minimalistes: 3 portants/décors/dressing qui permettent de créer le lieu. Mais même sans ça, les comédiens nous emportent avec eux. Ca chante, ça danse, ca rape, ça dérape. Tout y est, et on en redemande.

Au bout d’une heure trente des plus dynamiques, on n’a plus qu’une envie: en parler autour de soi pour que tout le monde aille voir ce petit bijoux, au théâtre des Béliers Parisiens, ou y retourner soi-même.

Article : Laure