Interview : Yoni – comédien

Qu’avez vous dans votre sac et dont vous ne vous séparez jamais ?

Vraiment, cela vous intéresse ? C’est vrai que les sacs d’hommes ça intéresse beaucoup les femmes, mais le contraire est vraiment rare.

Pour tout vous dire, dans ce sac pas trop grand et bien entretenu, et joliment bien cousu, que j’ai d’ailleurs volé, en Afrique du Sud, à un bon vieux mari de la première demoiselle à qui j’ai pu donner quelques plaisirs indicibles…elle m’a pris en flagrant délit mais en me voyant le dérober, elle m’a fait un clin d’œil, que j’ai très vite interprété comme un signe d’encouragement. Ah la bonne femme ! Si elle savait seulement à quoi je pense à chaque fois que je le porte et que j’ouvre sa fermeture ! D’ailleurs, si je peux me permettre, et je me le permets,  à force d’écarter et de coller les deux jointures, elles s’usent. (C’est comme le rouge à lèvres des femmes ) Elles s’usent certes, mais non pas sans un gémissement particulier qui diffère si on l’ouvre vers le bas ou la ferme vers le haut.

Elles apprécient les deux d’ailleurs. Dans les années 1890, elles se croyaient révolutionnaires et émancipées en adoptant la fâcheuse tendance à s’ouvrir d’elles-mêmes, avec quelques étincelles timides. Non mais ! J’ai du les dresser ! Mais leur cri n’a pas changé : « Zip » ou quelques fois « Ziiiiiip »! Quand elles aiment et que c’est le moment. Et puis leurs dents ! On y sent l’expérience : ouvrir, fermer, ouvrir, fermer ! Et dès que ma petite navette passe entre elles, grâce à ses deux gorges solidaires,  »Ziiiiiiiiiip », ‘je ne vous cache pas que la petite mort n’est pas loin. D’ailleurs, en parlant de petite et de mort, j’ai entendu dire qu’il y a un château en Suède qui n’est pas loin de ce genre de coquineries. J’y ferai bien un passage éclair, histoire de fermer la boucle, après l’Afrique du Sud !

Pardon ? La question ? Dans mon sac ? Je n’y réponds pas ! Ah, mais c’est que vous êtes vraiment curieuse ! Vous voulez ouvrir vous-même peut-être ?