Interview #2 : Romain

Tous les gens qui découvrent la Troupe en Bois ne te connaissent pas encore forcément. Tu nous fais une présentation de toi à la Trevisan ?
Ancien trappeur reconverti dans la confection de bouchons en liège, j’ai décidé aujourd’hui de me lancer dans le théâtre afin de passer outre ma dérive narcisso-maniaque à tendance numismate. Je n’y peux rien si j’ai de l’or dans les mains mais un jour il faudra bien que j’assume ce talent de baryton lyrique qui sommeille en moi. Sur scène je promets de ne pas en faire trop, de peur que vous me regrettiez lors de vos prochaines sorties culturelles.

Romain, quelle est ton expérience du théâtre aujourd’hui ?
J’ai débuté très jeune en espace culturel dans ma ville, puis j’en ai fait un peu partout : dans des ateliers pour jeunes, aux Cours Florent, en prépa hypokhâgne ou au CELSA. J’ai joué pas mal de pièces, fait beaucoup d’impros, de jeux de clowns ou de commedia dell’arte, mais mes meilleurs souvenirs restent les moments de troupe qui sont humainement très forts.

Pour toi, le théâtre c’est plutôt une souffrance SM ou un réel bonheur de fureter de salle en salle ?
Un plaisir à la fois solitaire et collectif. Le tout en public.

Si j’étais la Troupe en Bois, tu me ferais une déclaration d’amour ?
Tu es une troupe à part ! Des comme toi, il n’y en a qu’une tous les 20 ans ! On a recruté au moins 3 ou 4 futurs lauréats des Molières.

On est ensemble depuis quelques mois maintenant, quel est ton vrai ressenti de la troupe à présent ?
On a peu d’argent mais beaucoup de volonté : ensemble tout devient possible et je sens que dans le théâtre le changement c’est maintenant !

Tu pourrais nous présenter ton personnage dans la pièce ?
Je joue dans la pièce Beirut Rocks le personnage de Benjy. Je vais pas tout dévoiler à l’affaire, mais ce que je peux dire c’est qu’il est pas banal : c’est un sanguin qui aime le golf.

Tu connais bien ton perso maintenant, qu’est-ce qui est le plus dur à jouer chez lui ?
Honnêtement le golf ! Je prends des cours particuliers par téléphone, mais c’est pas évident de finir à chaque fois sous le PAR (un truc de golfeur).
Et l’accent libanais aussi.

C’est quoi ton exercice préféré ? Ton échauffement ou ton impro préférés ?
Bah le jeu du pan… ça me rappelle quand je jouais au cow-boy avec mon cousin. Ça me mettait tellement en stress que je dormais pas pendant une semaine. Et bien sûr les impros avec le professeur Einrich.

Tu vas devenir une star du théâtre (ou pas) alors quelle est la phrase que tu as toujours rêvé de dire en interview?
Cette promo internationale m’épuise, je n’avais pas signé pour ça.