Interview Spéciale : Pauline

La Troupe en Feu … chez Pauline des Demoiselles du K-barré !

On ne vous a pas dit ? La Troupe en Bois danse maintenant…et elle danse sexy. Et oui, il y a des moments interdits aux moins de 16 ans dans « Enfermés », et nous avons confié la lourde tache de les orchestrer à Pauline Uzan. A peine entrés chez elle, nous voilà entourés de paillettes, de chaussures psychédéliques et de trucs en plumes… Chez Pauline c’est comme dans un cabaret, on a chaud, on rit et on se découvre. Nous lui avons posé quelques questions pour apprendre à connaître son univers et ce qui l’a amenée sur notre chemin :

Pauline, mais qui es-tu vraiment ?

Dans la vraie vie, je suis psychologue et diplômée du Celsa. Dans MA vraie vie, je collectionne les froufrous et je suis danseuse, chorégraphe, et tout ce qu’il faut être quand on gère sa troupe de cabaret soi-même.

Quel est ton plus vieux souvenir de danse ?

J’avais 5 ans, j’ai pris un cours dans le quartier (Guy Moquet). Pour mon premier spectacle, j’avais un top doré et je dansais sur Golden Eye. J’ai été piquée par la scène, comment s’arrêter après ça ?

Pourquoi le cabaret ?

Je me suis toujourss intéressée à toutes les formes de spectacle vivant, et à tous les styles de danse, du hip hop, à la danse orientale, en passant par le burlesque. Je montais déjà des spectacles à la fac de Paris Descartes, je chorégraphiais des numéros, et j’invitais plein d’autres artistes (slameurs, musiciens, comédiens…) pour faire un spectacle complet.  Par la suite, j’ai rencontré certains membres de la Troupe en Bois en chorégraphiant pour une de leurs pièces un numéro de danseuses de saloon.

Ce que j’aime dans le cabaret, c’est qu’il me permet d’être très libre dans la création : je peux y mêler humour, danse, théâtre, musique, je pourrais même y ajouter de la magie, du jonglage ou des claquettes. Sortie du circuit étudiant, j’ai décidé de créer ma compagnie, Les Demoiselles du K-Barré. Plus profondément, je suis également convaincue que les filles s’affirment et se valorisent par cette forme artistique.

Comment entraîne-t-on des filles pour une telle performance ?

C’est beaucoup de travail et d’énergie pour mettre en place un spectacle de 2h dont les numéros se renouvellent en permanence. Je pars souvent d’une base chorégraphique, mais pas nécessairement. L’essentiel dans un numéro burlesque c’est d’avoir un scénario… coquin, drôle ou émouvant (et souvent tout à la fois). En premier on travaille des numéros de groupe, puis  pour les solos on se concentre sur un personnage à façonner, et j’essaie de m’adapter à ce que les filles ont envie d’exprimer : la femme enfant, la femme fatale, la fausse soumise… C’est autant de mise en scène que de chorégraphie, c’est pourquoi je travaille depuis les débuts avec un ami comédien, Karim Tougui, véritable coach scénique sur nos premiers spectacles.

Faut-il des atouts particuliers pour être une Demoiselle du K-Barré ?

Il n’y aucun critère physique, surtout pas ! Dans les soirées burlesques, il y a des filles toutes minces, d’autres tatouées partout, ou encore très rondes. Pour rejoindre la troupe, je dirais qu’il faut un côté joueur, un sacré sens de l’autodérision, et de la générosité. Et bien sûr, beaucoup de motivation car le rythme est soutenu.

Quel est le public pour un spectacle si spécial ?

Il n’y a pas de public type, et c’est ça qui est bien ! On voit venir des gens de toutes origines et de tous les âges. Il y a autant de femmes que d’hommes. Nous recevons un accueil très favorable, souvent le public est surpris par l’humour, la fantaisie, et la diversité des numéros, ils ne s’attendent en général pas à ça. Nous avons aussi eu la chance d’être repérés par Juliette Dragon, véritable prêtresse du burlesque parisien, et participons souvent à ses scènes ouvertes.

Peux-tu nous parler du nouveau spectacle des Demoiselles du K-Barré ?

Ce sera espiègle, drôle et sensuel. Le casting évolue, les numéros aussi.  On exploite les fantasmes, et les rapports humains avec le plus de légèreté et d’imagination possible. Max, le maitre de cérémonie, reste un personnage central, il fait le lien entre un spectacle burlesque qu’on pourrait qualifier de « classique » et un vrai spectacle d’humour.

Nous ferons une première performance le 22 juin au bar de l’hôtel Murano, puis nous fêterons notre premier anniversaire le 8 juillet au Théâtre de Ménilmontant. En parallèle, j’ai été abordée par quelques groupes de musique pour inclure de l’effeuillage mutin dans leurs concerts, j’adore pouvoir élargir mes univers.

Mais pourquoi diable la Troupe en Bois pourrait-elle avoir besoin de ton aide ?

Il s’agissait d’insérer des scènes chorégraphiées qui relèvent de la sensualité et du fantasme. J’ai d’abord eu un peu la pression, car je connais le niveau des metteurs en scène, et ce n’est pas évident de gérer la transition entre les scènes jouées et les scènes de fantasme. Finalement, c’est un travail d’équipe avec les comédiens et les metteurs en scène, qui leur permet de créer encore plus de lien entre les deux pièces.

Les comédiens de la Troupe en Bois sont-ils doués pour la danse ?

Chacun est plus ou moins naturellement doué pour l’expression corporelle. Mais de ma jeune expérience, je sais qu’avec de la détermination, les résultats seront là. J’ai souvent travaillé avec des débutantes qui se sont éclatées à se découvrir toute en sensualité.  Et qui en ressortent toujours un peu plus fières et affirmées.

 

…Comme vous pouvez le constater, il y a encore du travail pour que nos scènes « hot » ne soient pas tièdes, mais nous on ne peut que vous recommander d’aller voir les Demoiselles, dans la Troupe tout le monde est conquis !

Et si avec ça vous n’avez toujours pas réservé pour le 13 juin…on aura tout essayé !

 

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